“Le ménage du monde est comme celui d’un logement. Il faut recommencer tous les jours.” (Elsa Triolet, Les fantômes armés)
Enseignant de formation – je travaille d’ailleurs toujours à 4/5e temps comme professeur de théâtre –, le poste de Président du Foyer Forestois qui m’est échu à la suite des accords de majorité de 2012 représentait un sacré défi. L’importance des questions de logement m’était apparu brutalement pendant la campagne : pas un débat, un porte-à-porte, une distribution de tracts sans que ces questions ne reviennent comme une antienne entêtante…
J’ai donc succédé en janvier 2013 à mon ami et collègue, Jean-Claude Englebert, à la Présidence du Foyer Forestois. Pour apprendre aussitôt que l’ordonnance consacrant la rationalisation des SISP (Société Immobilière de Service Public) bruxelloises était sur les rails et que ma Société devrait fusionner avec le Foyer Saint-Gillois. Ce n’était pas un mauvais choix : une proximité géographique et un rapprochement des pratiques permettaient d’envisager une fusion harmonieuse. Nous avons donc pris le parti de se lancer dans le premier train de fusion.
Après un an et demi de travail acharné, en juillet 2014, la fusion était effective, le Foyer du Sud était né. Nous gérons désormais près de 2000 logements et employons 86 travailleurs.
Nous étions pionniers. Grâce au processus informatif et participatif large que nous avons mis en place, la fusion est, dans l’ensemble, considérée comme une réussite. Nous en avons profité pour revoir nos pratiques : la bonne gestion et l’amélioration des services étant la ligne directrice.
J’en suis désormais Vice-Président (je deviendrai Président en 2017 au nom d’une alternance des Communes). Avec deux administrateurs sur 15, et avec un partenaire socialiste loyal, nous menons une politique basée sur nos fondamentaux : éthique, bonne gestion, solidarité, émancipation sociale, et accent mis sur les performances énergétiques des bâtiments.
PS: cet article a été publié dans le mensuel La Quinzaine, de juin 2015.