L’eau, vers laquelle nous nous tournons instinctivement, sachant que notre devenir dépend d’elle, est l’objet de toutes nos attentions. En quatre ans, des projets de créations de « nouvelles rivières urbaines » ou de « maillage bleu » ont vu le jour. A terme, ils rendront à notre commune des cours d’eau à l’air libre.
C’est de l’écologie fondamentale; c’est aussi de l’écologie sociale, puisque associations, citoyens, administration communale et moi-même nous sommes associés pour produire une sorte de guide touristique de la présence de l’eau à Forest, sous la forme d’un « carnet de l’eau », déclaration d’amour de l’ensemble des personnes qui ont contribué à sa réalisation à l’égard du petit bout de la planète Terre qu’il permet de découvrir.
Nous l’avons mis en pratique samedi 13 mai, l’inaugurant et l’utilisant.
C’est un travail considérable qui a ainsi été réalisé, entre autres avec l’association « Etats Généraux de l’Eau à Bruxelles » (EGEB), reflétant la somme de connaissances collectées et d’actions concrètes entreprises: la réalisation de ce carnet, c’est passer du « vivre ensemble » au « faire ensemble ».
Travailler en commun tant à ce carnet qu’aux dynamiques qu’il décrit, qui ont trait à la présence de l’eau et de la nature en ville, n’est pas une « largesse du Prince » : c’est la seule méthode qui à la fois fasse sens, utilise le savoir-faire de terrain et « encapacite » le citoyen, au sens défini par Amartya Sen, titulaire du Prix d’Economie de la Banque de Suède à la mémoire d’Alfred Nobel en 1998. Cette encapacitation trouve plus de sens que jamais à une période caractérisée par le sentiment de perte de possibilités de conduire sa vie, individuellement et collectivement.
Ce carnet vous invite à la promenade, donc à une meilleure découverte de la commune de Forest, de ses richesses, ses cicatrices, ses limites. Cette brochure se veut outil didactique et pratique, donnant des exemples concrets des enjeux liés au développement de la ville en ce début de 21ème siècle, à la place de la nature aussi bien physiquement qu’en termes de place qu’elle occupe dans la décision politique. Surtout, tant en foulant le sol de vos pieds qu’à la lecture du carnet fait ressentir la dynamique qui anime ses habitants, leurs rêves et leurs richesses.
Et cela, rien que cela, me remplit de joie et de fierté.
Ce carnet peut être téléchargé ici
Jean-Claude Englebert, Echevin de l’Environnement