Ce samedi 24 octobre a eu lieu l’inauguration et l’ouverture au public du « site de l’imprimerie » de la rue du même nom, qui a déjà commencé à fonctionner autour de projets mêlant environnement, alimentation, bien-être et santé. 

i+pri+erieLorsque l’on rentre sur le site il y a d’abord quelques rangées de bacs potagers à portée surtout pédagogique mais qui porteront leurs légumes consommables et plantes qui contribuent à la bio-diversité.

Il y a aussi une salle polyvalente amenée à accueillir les projets des habitants du quartier. Au moment où nous sommes passés il s’y donnait un cours de cuisine, bien suivi, animé par l’association « Rencontre des Continents ». Des volontaires étaient en train de monter, sous les conseils de l’asbl « Le Début des Haricots », une « spirale à plantes aromatiques » qui allie herbes aromatiques et refuge pour insectes. Last but not least, le four à pain au bois a été mis en marche pour la première fois.

Les projets se feront en partenariat avec les acteurs locaux (asbl ou services) et viseront à susciter une participation active des citoyens.

Le site est fermé en dehors de certaines heures mais les coordinateurs du projet cherchent à mettre en place un système avec des habitants du quartier pour le rendre plus accessible sur demande, notamment pour accéder au compost collectif.

Cette initiative est portée par l’échevin de l’environnement, Jean-Claude Englebert, et s’inscrit dans toute une série d’actions qui visent à promouvoir l’alimentation durable et l’environnement via l’agriculture urbaine, dans un cadre indispensable de « vivre et de faire ensemble ».

Dans les lignes qui suivent, nous paraphrasons une partie de son discours d’inauguration:

Que se passe t-il ici ?
On prépare ensemble son alimentation saine. Tous les mots sont importants.

Besoins élémentaires, alors que dans notre pays même, un pays très riche comme on le sait, les banques alimentaires doivent aider de plus en plus de familles à subvenir à leurs besoins.
Accessible à tous les revenus.

Local. Donc les aliments qui arrivent dans l’assiette n’ont pas fait des milliers de kilomètres en camion, en polluant, en abîmant le cadre de vie des habitants par où transitent les camions voire en étant impliqués dans des accidents.

Ensemble. On a beaucoup parlé de vivre ensemble suite à divers événements dramatiques. Cela ne suffit plus. Il faut faire ensemble. Meilleure manière de se connaître, de rendre la vie et la ville plus belles. Cela se fait dans un quartier qui a eu le sentiment d’être délaissé, en réhabilitant un site qui témoigne du passé industriel de notre Commune.

Pas une initiative isolée. Stratégie d’ensemble. Il y a deux ans, lorsque nous avons créé le projet « de la fourche à la fourchette », on a vu quelques sourires moqueurs. Depuis, il y a eu des dizaines de personnes qui ont participé aux ateliers de cuisine et aux ateliers de jardinage. Il y a eu des acteurs de terrain, le CPAS, les maisons médicales, la Croix Rouge, Entraide et Culture, qui ont également participé à ces ateliers.

Enfin, cette stratégie vise aussi à ce que les habitants reprennent possession de leur cadre de vie. Pour certains, un beau cadre de vie, c’est un endroit sécurisé avec des barrières à l’entrée, des caméras de surveillance et des gardiens. Pour nous, un beau cadre de vie, c’est un endroit dont les habitants ont repris possession, pour en prendre soin en commun, pour le partager.

Nous nous sentons parfois engloutis par un système économique qui gouverne tout. Il y a deux choses qu’aucun système économique ne pourra prendre : la gratuité et la solidarité, la gratuité et la solidarité du travail commun. Cette gratuité et cette solidarité, c’est le projet que nous inaugurons aujourd’hui.